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La France musicale

(Paris, 1837-1870)

RIPM Preservation Series: European and North American Music Periodicals (2017)

Publisher: Escudier Frères

Editors: Léon Escudier, Marie Escudier, Aldino Aldini

Directors: Léon Escudier, Marie Escudier

Printers: Lange Levy et Compagnie, 1837; César Bajat et Compagnie, 1838-1841; Édouard Proux et Compagnie, 1838, 1842-1847; Schneider et Langrand, 1845; Dondey-Dupré, 1847-1855; Morris et Compagnie, 1856-1868; Dubuisson et Compagnie, 1858; Morris père et fils, 1869-1870

Periodicity: Weekly

Includes: La musique: Gazette de la France musicale (Paris, 1849-1850)

“Here comes a journal which, by its combative gait, by its aggressive character, its almost complete contempt for the slightest conveniences and interests of others, at one time caused much talk, caused some scandal, and attracted numerous and resounding trials. I want to talk about La France musicale, founded by the two brothers Marie and Léon Escudier, who began publishing it in December 1837. Heads of a music publishing house where they had specialized in publishing Italian operas, especially works by Donizetti and Verdi, the Escudier brothers naturally gave a very special color to their journal and oriented it in this direction. No one would have been able to blame them if they had not played, and had somehow taken on the task of demeaning any music other than that which they published, and if they had not employed methods of criticism contrary to any decency to pour contempt on works and artists whose only fault was that they did not belong to their trading house. La France musicale, with its ardent, personal, and too often excessive and discursive controversy, was, moreover, especially in the early years of its career, a lively, alert journal, and if not well made, and of course at least almost always interesting. There are a large number of editors: Castil-Blaze, Jules Maurel, A. Elwart, Charles Villagre, Oscar Comettant, Pontécoulant, A. Farrenc, Sextius Durand, and later A. Malliot, Giagomelli, Gustave Chouquet, A De Bury, Theodore De Lajarte, Arthur Pougin, E. Thoinan, A. Thurner, Edouard Gregoir, Jules Carlez, A. Lomon, MA Gromier, Henri Yvert, A. Des Appiers, etc. It was in La France musicale that Liszt's famous book on Chopin first appeared in the form of articles. Some important works that found a place in his columns include: Haendel et son temps, by Victor Schœlcher; Des Livres rares et de leur destinée, by A. Farrenc; Adolphe Sax, ses ourrages et ses luttes, by Oscar Comettant; L’Opéra-Comique et ses transformations, by A. Thurner; William-Vincent Wallace, by Arthur Pougin; Troubadours et trouvères, by Escudier; Instruments Sax et fanfares civiles, by Thėodore De Lajarte; Le Nouveau Règime des théâtres dans les départements, by A. Malliot; Institut Boïeldieu, creation d’un Conservatoire de musique à Rouen by the same, etc.

By a singular fantasy, the directors of La France musicale changed the title of this journal in 1849 to La Musique, gazette de La France musicale; but as early as the following year they restored it to its original title. In 1860, as a discussion of interest arose between them, the two brothers separated, and the eldest, Marie Escudier, was left alone at the head of La France musicale, and Léon soon created competition in founding of L’Art musical… The events of 1870, like so many others, suspended the publication of La France musicale; never to be brought back. Recalling it memory, it is fair to note that this journal held an important place in the music press for a long time.”

Arthur Pougin, “Notes sur la presse musicale en France” in Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire (1931)

Translation from: "Voici venir un journal qui, par ses allures batailleuses, par son caractère agressif, par son mépris â peu près complet des moindres convenances et des intérêts d'autrui, fit en un temps beaucoup parler de lui, causa quelque scandale et s'attira de nombreux et retentissants procès. Je veux parler de La France musicale, fondée par les deux frères Marie et Léon Escudier, qui en commencèrent la publication au mois de décembre 1837. Chefs d'une maison d'édition musicale où ils s'étaient fait une spécialité de la publication d'opéras italiens, notamment des œuvres de Donizetti et de Verdi, les Frères Escudier donnèrent naturellement une couleur toute particulière à leur journal et l'orientèrent de ce côté. Personne n'y eût pu trouver à redire s'ils ne s'étaient pas ell'orcés et n'avaient eu quelque sorte pris a tâche de rabaisser toute autre musique que celle qu'ils publiaient, et s'ils n'avaient employé des procédés de critique contraires à toute bienséance pour déverser le mépris sur des œuvres et des artistes dont le seul défaut était de ne point appartenir à leur maison de commerce. La France musicale, avec sa polémique ardente, personnelle, et trop souvent excessive et discourtoise, était d'ailleurs, surtout dans les premières années de sa carrière, un journal vivace, alerte, et sinon bien fait et bien entendu, du moins presque toujours intéressant. On y vit se succéder un grand nombre de rédacteurs: Castil-Blaze, Jules Maurel, A. Elwart, Charles Villagre, Oscar Comettant, Pontécoulant, A. Farrenc, Sextius Durand, et plus tard A. Malliot, Giagomelli, Gustave Chouquet, A. De Bury, Théodore De Lajarte, Arthur Pougin, E. Thoinan, A. Thurner, Edouard Gregoir, Jules Carlez, A. Lomon, M. A. Gromier, Henri Yvert, A. Des Appiers, etc. C'est dans La France musicale que parut tout d'abord, sous forme d'articles, le livre fameux de Liszt sur Chopin. Parmi certains travaux importants qui trouvèrent place dans ses colonnes, on peut citer: Haendel et son temps, par Victor Schœlcher; Des Livres rares et de leur destinée, par A. Farrenc; Adolphe Sax, ses ourrages el ses luttes, par Oscar Comettant; L'Opėra-Comique et ses transformations, par A. Thurner; William-Vincent Wallace, par Arthur Pougin; Troubadours et trouvėres, par Escudier; Instruments Sax et fanfares civiles, par Thėodore De Lajarte; Le Nouveau Rėgime des thėȧtres dans les départements, par A. Malliot; Institut Boïeldieu, création d'un Conservatoire de musique à Rouen par le même, etc.


Par une singulière fantaisie, les directeurs de La France musicale changèrent, en 1849, le titre de ce journal, qu'ils intitulėrent La Musique, gazette de la France musicale; mais dės l'année suivante, ils lui rendirent son titre primitif. En 1860, une discussion d'intérêt s'étant élevée entre eux, les deux frėres se séparėrent, et l'aîné, Marie Escudier, demeura seul à la téte de La France musicale, à laquelle Léon ne tarda pas à créer une concurrence en fondant L'Art musical, comme on le verra plus loin. Les événements de 1870 firent suspendre, comme tant d'autres, la publication de La France musicale; elle ne fut jamais reprise. En rappelant son souvenir, il est juste de constater que ce journal tint pendant longtemps une place importante dans la presse musicale."

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